Ecole de Magie, News, Photos, Rumeurs, Duels, Quidditch,... |
| | Interview révélatrice... | |
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+4Elianor Brown Axelle Ribambelle Rufus Lopus Sabrina Black 8 participants | Auteur | Message |
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Sabrina Black Gryffondor
Nombre de messages : 442 Age : 29 Localisation : En train de penser à mes amis... Date d'inscription : 03/09/2005
| Sujet: Interview révélatrice... Jeu 5 Jan - 1:03 | |
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Dernière édition par le Jeu 5 Jan - 18:29, édité 4 fois | |
| | | Rufus Lopus Serpentard
Nombre de messages : 446 Localisation : dans la salle commune des Serpentard Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Interview révélatrice... Jeu 5 Jan - 17:54 | |
| mrd! j'arrive pas à aller sur la page! | |
| | | Axelle Ribambelle Gryffondor
Nombre de messages : 322 Localisation : cherche l'amour au fond de ton coeur... Date d'inscription : 28/10/2005
| Sujet: Re: Interview révélatrice... Jeu 5 Jan - 17:58 | |
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| | | Sabrina Black Gryffondor
Nombre de messages : 442 Age : 29 Localisation : En train de penser à mes amis... Date d'inscription : 03/09/2005
| Sujet: Re: Interview révélatrice... Jeu 5 Jan - 18:25 | |
| Attender j'ésseye... édit:Voilà c'est bon normalement vous devrez y arriver! | |
| | | Elianor Brown Ex-Serdaigle et Professeur d'Etudes des Moldus
Nombre de messages : 452 Localisation : Dans son magasin Date d'inscription : 27/11/2005
| Sujet: Re: Interview révélatrice... Jeu 5 Jan - 19:41 | |
| Ca ne marche pas non plus ! | |
| | | Sabrina Black Gryffondor
Nombre de messages : 442 Age : 29 Localisation : En train de penser à mes amis... Date d'inscription : 03/09/2005
| Sujet: Re: Interview révélatrice... Jeu 5 Jan - 19:44 | |
| Bah si chez moi sa marche très bien!Réesseye une fois! | |
| | | Sacha Miel Préfète de Gryffondor
Nombre de messages : 301 Date d'inscription : 24/12/2005
| Sujet: Re: Interview révélatrice... Ven 6 Jan - 0:43 | |
| Downloader Acrobate Reader si vous ne l'avez pas. C'est cela qui vous permet de voir la page. | |
| | | Bodhisatva Avalokitesvara Ex-Serdaigle et Professeur d'Arithmancie
Nombre de messages : 242 Date d'inscription : 19/12/2005
| Sujet: Re: Interview révélatrice... Ven 6 Jan - 1:53 | |
| Je retiens de la première page qu'elle dit que c'est un espoir désespéré de penser que Rogue soit tout de même gentil ... J'ai pas lut plus, je suis extenué!!! (mais ça me décoit quand même lol, j'adore Rogue!!!) | |
| | | Bodhisatva Avalokitesvara Ex-Serdaigle et Professeur d'Arithmancie
Nombre de messages : 242 Date d'inscription : 19/12/2005
| Sujet: Re: Interview révélatrice... Sam 7 Jan - 0:03 | |
| Je retiens aussi qu'elle a dit qu'elle avait pris tellement de plaisir à martyriser Ombrage, que ça aurait été dommage de s'en priver dans le 7 ... (je sent qu'on va rire lol) | |
| | | Adrius incentatus Boulet/Banni
Nombre de messages : 119 Localisation : perdu entresles deux armoires a disparaitre ( c'est pour poursuivre les mangemorts, ho !! ) Date d'inscription : 31/10/2005
| Sujet: Re: Interview révélatrice... Sam 7 Jan - 13:31 | |
| Ouais, elle est bien cette interview, mais les : " Traduit par Noz pour chaudron-baveur.com "ca fait mal aux noeil , et effectivement, elle très revelatrice ... | |
| | | Adri Mystris Potter Directeur de Poudlard, et fondateur du forum
Nombre de messages : 1657 Age : 32 Localisation : En Compagnie de Maggie Date d'inscription : 18/08/2005
| Sujet: Re: Interview révélatrice... Dim 8 Jan - 20:54 | |
| Je voulais faire un copier/coller, mais apparament il y a une longueur limite pour un message, je viens de l'apprendre. Sinon, oui, c'est très révélateur! | |
| | | Rufus Lopus Serpentard
Nombre de messages : 446 Localisation : dans la salle commune des Serpentard Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Interview révélatrice... Mar 10 Jan - 15:14 | |
| tu peut pas faire un copier coller avec plusieurs message stp? | |
| | | Adri Mystris Potter Directeur de Poudlard, et fondateur du forum
Nombre de messages : 1657 Age : 32 Localisation : En Compagnie de Maggie Date d'inscription : 18/08/2005
| Sujet: Re: Interview révélatrice... Mar 10 Jan - 20:06 | |
| Je suis généreux...Je le fait Interview de Joanne K. Rowling à l’occasion de la sortie de « Harry Potter et le Prince de Sang Mêlé ». Note du traducteur : Il peut arriver dans le texte que soient employés les terme anglophones de « shipper » ou « shipping ». Ils sont traduits le plus souvent par « partisan », mais de façon imparfaite. « Shipper » (ou « shipping » qui est l’action qui en découle) est un terme développé au sein de l’univers des fans d’Harry Potter pour désigner toute personne/fan partisane d’une association, à caractère romantique, entre deux personnages de la série. A titre d’exemple, un partisan du couple Harry/Ginny sera un « Harry et Ginny shipper ». Le couple en question peut être réel, comme dans l’exemple cité précédemment, mais également fictif comme Harry/Hermione, Drago/Ginny, Dumbledore/McGonagall, Harry/Drago, et bien d’autres. Ces couples sont d’ailleurs le sujet de certaines des innombrables fanfictions (histoire fictive basée sur l’univers des livres mais écrite et imaginée par un fan) que l’on peut trouver sur le net. Emerson Spartz (Mugglenet (ES) : Avec qui discutez vous de Harry Potter ? JKR : Quand je travaille dessus vous voulez dire ? A vrai dire personne, c’est pour moi l’une des conditions nécessaires à mon travail, j’ai d’ailleurs la réputation d’être quelqu’un de reclus. D’ailleurs, je ne sais pas si c’est le cas aux Etats-Unis, mais en Angleterre, vous ne pouvez pas lire un article sur moi (et je lis à peu près le centième de ce qui paraît sur le sujet, donc il y en a certainement encore plus) sans lire le mot « reclus » à côté de mon nom. Je ne suis pas le moins du monde recluse ! Ce qu’ils veulent certainement dire c’est que je suis secrète, parce que c’est pour moi une condition essentielle à mon travail. Ca n’a rien à voir avec la licence Harry Potter, ça n’a rien à voir avec le fait de protéger « ma propriété » - je déteste ce mot, mais il est employé par les gens – c’est plutôt parce que je pense que si vous discutez de votre travail alors que vous êtes en plein dedans, vous avez tendance à gaspiller l’énergie dont vous avez besoin pour le faire. Vous rencontrerez, nous avons tous rencontré, un nombre incroyable de gens qui, assis dans un bar, discutent du roman qu’ils sont en train d’écrire. S’ils étaient en train de l’écrire, ils seraient chez eux pour le faire. Il m’arrive, de façon très occasionnelle, de dire à Neil que j’ai eu, formulons le ainsi, un bon jour, ou que j’ai écris une bonne blague, que ça m’a fait rire, mais je ne parlerais jamais des détails. Puis, une fois que j’ai remis le manuscrit à mes éditeurs, c'est-à-dire Emma, mon éditrice pour l’Angleterre, et Arthur, mon éditeur américain, afin qu’ils le lisent en même temps, ils se concertent afin de partager ce qu’ils en pensent, puis ils m’en parlent et me font quelques suggestions. Bien sûr, que quelqu’un l’ai lu et puisse en discuter est très libérateur. Pendant 18 mois je n’en ai parlé à personne, alors que je travaillais dessus, donc Emma et Arthur partagent mes premières « explosions », mais première effusions, et c’est vraiment super d’écouter ce qu’ils pensent du manuscrit. Ils ont été tous les deux très positifs vis-à-vis du livre, ils l’ont vraiment aimé. Puis évidemment, nous avons des discussions plus animées, bien sûr. ES : C’est une question qui va peut être vous paraître étrange, mais combien de fois avez-vous lu vos propres romans ? JRK : ça n’est pas du tout une question étrange, bien au contraire, car une fois qu’un de mes livres est publié, je le relis très rarement. Ce qui est amusant c’est que lorsque je consulte un tome afin de vérifier quelque chose, ce que je fais évidemment très souvent, je commence à lire puis je suis complètement happée par le livre, je peux lire plusieurs pages comme ça, puis reposer le livre et continuer ce que j’étais en train faire. Mais je ne choisirai jamais, si par exemple j’avais envie d’un bain et je voulais prendre quelque chose à lire, je ne prendrai jamais l’un de mes livres. Du coup, il y a des milliers de fans qui connaissent ces livres mieux que moi. Mon seul avantage est que je sais ce qui va arriver, et je possède beaucoup d’éléments de second plan, de contexte des personnages, etc. Melissa Anelli, The leaky cauldron (MA) : justement, combien cela vous fait-il de boîtes, de ces fameux éléments de second plan ? JKR : C’est vraiment difficile à dire parce que je suis tellement peu organisée, mais effectivement, ça se compte en boîtes. Ces histoires sont majoritairement consignées dans des petits cahiers parce que ce sont des éléments précieux, donc j’en ai besoin dans un format que je peux consulter et retrouver facilement, parce que je perds beaucoup de choses. Et comme il est plus difficile de perdre un cahier qu’une feuille de papier… ES : Quand le tome VII sortira, garderez-vous votre site ouvert, afin de continuer à répondre aux questions ? JKR : Oui, je ne vois pas le site fermer au douzième coup de minuit le jour de la sortie du tome VII. Non, vraiment pas. Je pense que je ne pourrais jamais répondre à toutes les questions que les lecteurs se poseront, parce que le roman n’est pas le bon format littéraire pour, par exemple, présenter un catalogue des couleurs préférées de tel personnage. Mais les gens veulent connaître ce genre de détails. Donc puisque je ne pourrai jamais répondre à toutes les questions que se posent certainement les plus ultimes des fans dans mes romans, le site est une façon d’y parvenir. De plus, je pense que les gens vont continuer à établir des théories sur les personnages même après la publication du tome VII, parce que beaucoup de lecteurs sont intéressés par certains personnages dont le passé n’est pas important pour l’histoire centrale même s’ils ne sont pas des personnages principaux, donc je laisse beaucoup de place pour les fanfictions, comme par exemple Jane Austen, dont je suis une très grande fan, et dont vous vous demandez ce que deviennent ses personnages après la fin de l’histoire. Ils sont toujours là, ils vivent toujours, vous êtes obligé de vous demander ce qu’ils deviennent, vous voyez ce que je veux dire ? Mais aussi sûre que je puisse l’être pour l’instant, le tome VII sera le roman final, même si j’imagine déjà les grands yeux humides de mes fans demandant « juste un de plus ! ». Oui, je pense qu’il y en aura sept. ES : Sept livres, c’est une longue série. JRK : Oui, tout à fait. Je suis sûre qu’ils ne se diront pas que j’ai lambiné...allons ! MA : Si vous deviez écrire quelque chose d’autre dans cette série, cela serait-il sur Harry lui-même, sur un autre personnage, ou plutôt un livre à caractère encyclopédique ? JKR : Le plus probable, il m’est déjà arrivé de le dire plusieurs fois, serait une encyclopédie dans laquelle je pourrais m’amuser avec les personnages « mineurs » et où je pourrai développer une biographie exhaustive pour chacun des personnages. MA : Ok, passons aux grosses questions concernant le tome VI. Rogue est-il un méchant ? JKR : [se retenant de rire] et bien vous avez lu le livre, qu’en pensez vous ? ES : Elle essaye de vous le faire dire de façon claire. MA : Il y a les partisans de la thèse de la conspiration, et puis il y a des gens qui clament – JKR : vous vous rattachez à un espoir désespéré [Rires] – ES : Oui ! MA : Oui ! ES : Comme certains shippers que l’on connaît ! [Rire général] JKR : Bon d’accord, la relation Harry – Rogue est maintenant devenue aussi personnelle que la relation Harry – Voldemort. Je ne peux répondre à cette question sans révéler quelque chose, car quoi que je dise cela aura un tel impact sur ce qui arrivera quand ils se rencontreront à nouveau que je ne peux rien révéler. Et soyons réalistes, mon silence va lancer des milliers de nouvelles théories et j’adore lire toutes ses théories, donc [rires] je suis mauvaise, mais j’aime trop ces théories, je les adore. ES : Je sais que Dumbledore aime voir le bon côté des gens mais il semble faire confiance jusqu’à paraître complètement insouciant parfois. [Rires] Oui, je suis d’accord, je suis tout à fait d’accord. ES : Comment quelqu’un de si – JKR : Intelligent – ES : peut-il être aveugle à ce point au regard de certaines choses ? JKR : Et bien, vous en saurez plus sur ce point particulier dans le tome VII. Mais je dirai qu’il a été démontré, en particulier dans les tomes V et VI, que des facultés intellectuelles exceptionnelles ne vous mettent pas à l’abri de fautes émotionnelles et je pense que Dumbledore en est un bon exemple. En fait j’aurai tendance à penser qu’être immensément intelligent peut justement créer des problèmes, ce qui a été le cas pour Dumbledore, car sa sagesse l’a isolé, et je pense que ça se voit dans les livres, parcequ’à aucun moment vous ne trouvez son égal (e), son ou sa confidente ou son ou sa partenaire ? Il n’a aucune de ces personnes autour de lui. Il est toujours celui qui donne, il est toujours celui qui possède la connaissance, qui va au coeur des choses. C’est pourquoi je pense, alors que je demande au lecteur d’accepter que McGonagall est une adjointe sur laquelle on peut compter, qu’elle n’est pas son égale. Vous avez là une réponse indirecte, mais je ne peux en dire plus. ES : Non, c’était une bonne réponse. MA : Le fait que Dumbledore soit seul est intéressant. JKR : Je le vois comme quelqu’un d’isolé, et plusieurs personnes m’on dit, à juste titre d’ailleurs, qu’il est « détaché ». Ma soeur, dans un moment de frustration, m’a dit, à propos du passage où Hagrid s’enferme chez lui après que Rita Skeeter a révélé qu’il est à moitié géant, et donc ma soeur m’a demandé : « pourquoi Dumbledore n’est-il pas allé le voir plus tôt, pourquoi ? « Je lui ai répondu qu’il fallait qu’il laisse Hagrid décompresser pendant un moment et voir s’il allait se sortir de cette situation tout seul, ce qui serait préférable pour lui. « Eh bien il est trop détaché, il est trop froid, c’est comme toi. » m’a-t-elle dit. [Rires] Ce qu’elle voulait dire par là c’est que là où elle se précipiterait, moi j’aurai plutôt tendance à prendre du recul et dire « attendons un peu de voir s’il peut se débrouiller seul. » Je ne laisserais pas comme ça pendant une semaine. Une après-midi peut être, mais ma soeur elle, se précipiterait dans sa hutte dès le premier instant. ES : Je vais vous poser une question qui me brûle les lèvres depuis le troisième tome – Pourquoi Voldemort a-t-il laissé à Lily autant de chances de survivre ? Lui aurait-il vraiment laissé la vie sauve ? JKR : Mmhm. ES : Pourquoi ? | |
| | | Adri Mystris Potter Directeur de Poudlard, et fondateur du forum
Nombre de messages : 1657 Age : 32 Localisation : En Compagnie de Maggie Date d'inscription : 18/08/2005
| Sujet: Re: Interview révélatrice... Mar 10 Jan - 20:08 | |
| Partie 2 JKR : [silence] Je ne peux pas vous le dire. Mais il a offert des options, vous avez absolument raison. Vous ne voulez pas me demander plutôt pourquoi la mort de James n’a pas protégé Lily et Harry ? Voilà votre réponse, vous venez juste de répondre à votre question, parcequ’elle aurait pu vivre et a choisi de mourir. James serait mort de toutes façons. Vous voyez ce que je veux dire ? Je ne dis pas que James n’était pas prêt. Il est mort en essayant de protéger sa famille, mais il aurait été assassiné de toutes façons. On ne lui a pas laissé le choix, donc il s’est précipité un peu bestialement. Je pense qu’il y a certains paliers dans la notion de courage. James était immensément courageux. Mais le courage de Lily était, je pense, plus grand encore parcequ’elle aurait pu se sauver. Toute mère normalement constituée aurait fait ce qu’elle a fait. Donc dans ce sens, son courage avait également ce côté bestial, mais elle a eu le temps de choisir. Pas James. C’est comme quelqu’un qui rentrerait par effraction chez vous en fait. Instinctivement on se précipite dessus. Mais si de sang froid, on vous disait « sors de là », que feriez vous ? Je ne pense pas qu’une mère laisserait son enfant. Mais est-ce là toute la réponse ? Elle a consciemment offert sa vie. Elle fait un choix très clair – ES : et pas James. JKR : Son assassinat est-il le résultat d’un choix clair entre la mort ou la protection de sa famille ? Non. C’est une distinction subtile et il y a plus que ça, mais c’est une bonne partie de la réponse. MA : Savait-elle, en protégeant Harry de la sorte, quels effets possibles cela pouvait engendrer ? JKR : Non. Car comme j’ai essayé de l’expliquer dans la série, cela n’était jamais arrivé avant. Personne n’avait jamais survécu à ça. Personne ne pouvait donc savoir que ça pouvait arriver. MA : Donc personne – Voldemort ou qui que ce soit utilisant Avada Kedavra – n’avait avant ça donné à quelqu’un cette option [de mourir] – JKR : On a pu leur donner le choix, mais pas de cette façon là. ES : Quand Sirius a été accusé de la mort de Queuedver et des moldus, a-t-il vraiment éclaté de rire, ou est-ce une histoire inventée pour le rendre encore plus fou au yeux des gens ? JKR : A-t-il vraiment éclaté de rire ? Oui, je pense qu’il l’a fait. Bon, il l’a fait, puisque c’est moi qui l’ai créé. Pour moi Sirius, c’est un personnage sur le fil du rasoir, vous n’avez pas cette impression ? Il est un peu comme une arme folle. J’aime beaucoup ce personnage, comme beaucoup de gens, qui me demandent d’ailleurs quand il va revenir. [Rires] Mais Sirius avait ses défauts - j’en ai déjà parlé - de gros défauts. Je vois Sirius comme quelqu’un dont le développement aurait été stoppé. C’est quelque chose dont on se rend compte dans sa relation avec Harry dans l’Ordre du Phoenix. Il veut en quelque sorte un copain, et ce qu’Harry recherche, c’est un père. Harry a dépassé ça à présent. Sirius n’était pas à même de lui apporter cela. Quant au rire – il était complètement dévasté par la mort de James. Harry et Sirius se ressemblaient beaucoup dans le sens qu’ils ont tous deux fait de leurs amis leur famille. Sirius avait fait de James son frère, et Harry a fait de même avec Ron et Hermione. C’est ce que je trouve intéressant – il y a quelques temps, ce devait être dans les commentaires de Mugglenet, alors que je patrouillais sur le net à la recherche d’un site à nominer en site du mois ou même pendant un simple surf – je lisais donc les commentaires peut être pour la première fois et il y avait ces enfants qui disaient « Je ne comprends pas pourquoi il crie sur Ron et Hermione. Moi je crierai sur mes parents, mais jamais sur mes meilleurs amis. » Mais il n’a personne d’autre sur qui crier. C’est intéressant d’entendre ça, venant de jeunes enfants, parce que je ne pense pas qu’ils puissent encore comprendre ce degré là. Il est vraiment seul. Mais je m’égare, revenons à Sirius. Il était dévasté. Oui il a éclaté de rire. Il prenait conscience de ce qu’il avait perdu. C’était un rire sans joie. Queuedver, qu’ils avaient, de façon un peu paternelle en tout cas pour Sirius et James, autorisé à traîner avec eux, s’avérait être un bien meilleur sorcier qu’ils ne le pensaient. Il s’est avéré qu’il cachait plus de choses qu’ils ne l’avaient pensé. MA : Vous avez déclaré que pendant l’écriture du tome VI, quelque chose vous avait procuré une joie diabolique. Vous souvenez vous de ce dont il s’agissait ? JKR : Oh mon dieu. [Long silence pendant que Jo réfléchit]. Qu’est ce que cela pouvait être ? Ca n’avait rien de vindicatif [Rires] – c’était plus une façon de parler. Je sais ce que j’ai aimé écrire – les commentaires de Luna pendant le match de Quidditch, vous vous souvenez ? [Rires] C’était ça. J’ai adoré écrire ça. J’ai vraiment adoré écrire ça. Vous savez, c’était le dernier match de Quidditch. J’avais conscience, alors que je le couchais sur le papier, que c’était la dernière fois que j’écrivais un match de Quidditch. Pour être honnête, ces matches ont toujours été mon problème, et ce dans tous les tomes. Ils sont nécessaires dans le sens où les lecteurs s’attendent à ce qu’Harry joue au Quidditch, mais il y a une limite au nombre de façons différentes qu’ils peuvent avoir de jouer ensemble, et que quelque chose d’intéressant se passe. Et puis j’ai eu cet éclair de génie, cette inspiration soudaine. Je me suis dit que Luna aller commenter, et que ça serait un moment génial. C’est le genre de commentaires que je ferai sur un match, parce que je suis – [rires]. Bref, c’était bien ça. MA : C’était vraiment très drôle. Elle est très drôle. JKR : J’adore Luna, je l’aime vraiment. ES : Pourquoi Dumbledore autorise t-il Peeves à rester au château ? JKR : Il ne peut rien y faire. ES : On parle de Dumbledore là, il peut tout faire ! JKR : Non, non non non non. Peeves, c’est un peu comme de la pourriture sèche. Vous pouvez essayer de l’éradiquer. Ca vient avec les murs, vous êtes condamné à l’accepter. Si vous avez Peeves, c’est fichu. ES : Mais Peeves obéit à Dumbledore – JKR : Sois-disant. MA : Sois-disant ? JKR : Oui. Je vois Peeves un peu comme un problème de plomberie dans un très vieil immeuble, et Dumbledore serait un un peu plus doué avec les outils que les autres, ce qui lui permettrait de faire fonctionner la tuyauterie un peu mieux durant quelques semaines. Puis ça recommencerait inévitablement à fuir. Et honnêtement, voudriez vous vraiment vous débarrasser de Peeves ? MA : Si j’étais Harry, peut-être, mais en tant que lectrice, il m’amuse beaucoup. J’ai particulièrement aimé le passage où il commence à exécuter les ordres de Fred et George à la fin du tome V. JKR : Oui, c’est amusant. J’ai aimé écrire ça. C’était … satisfaisant. [Rires] ES : Quand je me suis loggé sur MSN messenger après la sortie de L’ordre du Phoenix, il y avait au moins 4 ou 5 personnes qui s’étaient rebaptisées en « Rends-lui la la vie infernale à cette vieille folle, Peeves» JKR : [rires] Arrgghh. Et bien il faut dire qu’Ombrage est un personnage assez méchant. MA : Elle est toujours là, quelque part ? JKR : Elle est toujours au ministère. MA : Va-t-on la croiser à nouveau ? [Jo acquiesce] Votre hochement de tête a quelque chose de machiavélique. JKR : Oui, c’est trop amusant de la torturer pour s’arrêter en si bon chemin avant la fin. ES : Asrial, 22 ans, est le gagnant du concours Mugglenet « demandez le à Jo », et pose cette question : « Si Voldemort était face à un Boggart, que verrait-il ? » JKR : La plus grande peur de Voldemort, c’est la mort, la mort ignominieuse. Ce que je veux dire, c’est qu’il voit la mort elle-même comme quelque chose d’humiliant. Il pense que c’est une faiblesse humaine honteuse. Sa plus grande peur est la mort, mais comment un Boggart pourrait-il incarner cela ? Je ne suis pas sûre. J’y ai pensé cependant parce que je savais que vous alliez me poser cette question. ES : un cadavre ? JKR : C’est ce que j’en ai conclu aussi, qu’il verrait une image de lui-même, mort. ES : Quand il est apparu évident que c’est cette question qui allait gagner, j’ai commencé à recevoir des dizaines d’emails de personnes me disant que je ne devrais pas la poser parce que la réponse est trop évidente – sauf que pas un n’était d’accord sur la fameuse réponse évidente. Certains étaient sûrs que ce serait Dumbledore, d’autre Harry, et d’autres encore pensaient à la mort. ES : Dans la même veine – Que verrait-il [Voldemort], s’il se tenait devant le miroir du Rised ? JKR : Lui-même, immortel et tout puissant. C’est ce qu’il veut. ES : Que verrait Dumbledore ? JKR : Je ne peux pas répondre à cette question. ES : A quoi ressemblerait le Boggart de Dumbledore ? JKR : Je ne peux répondre à cette question non plus, mais pour vos théories vous devriez relire le tome VI. Voilà, c’est tout. MA : Si Harry regardait le miroir du Rised à la fin du tome VI, que verrait-il ? JKR : Il verrait forcément Voldemort anéanti, mort, disparu, non ? Parce qu’il sait maintenant qu’il ne pourra pas connaître la paix tant qu’il n’aura pas accompli cela. | |
| | | Adri Mystris Potter Directeur de Poudlard, et fondateur du forum
Nombre de messages : 1657 Age : 32 Localisation : En Compagnie de Maggie Date d'inscription : 18/08/2005
| Sujet: Re: Interview révélatrice... Mar 10 Jan - 20:14 | |
| Partie 3 ES : Le dernier mot du tome VII est-il toujours « cicatrice » ? JKR : Pour le moment oui. Je me demande s’il va le rester. MA : L’avez-vous retouché ? JKR : Je ne l’ai pas encore physiquement modifié. Il y a bien sûr certaines choses que je veux changer. Pas énormément mais j’ai toujours su qu’il faudrait que je le réécrive. MA : Mais on reste toujours sur cette piste là ? JKR : Oh oui, toujours, c’est certain. MA : Comment vous sentez vous alors que vous allez commencer le dernier tome ? JKR : Ca me fait peur, en fait. Ca fait 15 ans maintenant. Vous imaginez ? L’une des plus longues relations de ma vie d’adulte. MA : Vous avez commencé ? JKR : Oui. Pour être réaliste, je ne pense pas pouvoir m’immerger réellement avant l’année prochaine [noz : l’interview a eu lieu en juillet 2005] C’est l’année prochaine que je me vois réellement recommencer à écrire. Mais j’ai commencé et je rédige des petits morceaux par ci par là quand je peux. Mais vous avez vu comme Mackenzie est encore petite, et vous pourrez dire à tout le monde que j’ai vraiment un véritable petit bébé, donc je vais essayer de donner à Mackenzie ce que j’ai donné à David, en gros une année complète de présence à plein temps de ma part. Puis je recommencerai sérieusement à écrire. ES : Qu’est ce qui a poussé les gens à faire référence à Voldemort sous la forme de « Vous-savezqui » et « celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom » ? JKR : Ca arrive souvent dans l’Histoire – vous le savez, vous, parce que vous vous y intéressez, mais pour ceux qui ne le savent pas, mettre un tabou sur un nom est assez courant dans certaines civilisations. En Afrique il existe des tribus où le nom n’est jamais utilisé. Votre nom est sacré, c’est une partie de vous et on fait référence à vous selon la forme « fils de » et ainsi de suite, « le frère de » et ainsi de suite, et on vous donne ces alias parce que votre nom est quelque chose qui, à l’aide de la magie, peut être utilisé contre vous s’il est révélé. C’est un peu comme une partie de votre âme. C’est un tabou puissant dans certaines cultures et on le retrouve également dans beaucoup de folklores. Pour être plus prosaïque, dans les années 50, à Londres, sévissait une paire de gangsters connus sous le nom des jumeaux Kray. Il se raconte que les gens ne prononçaient pas le nom de « Kray ». Il ne fallait pas le prononcer. Il ne fallait pas en parler, sous peine de représailles brutales et sanglantes. Je pense que c’est une démonstration de force impressionnante, que de pouvoir convaincre quelqu’un que la seule mention de votre nom est dangereuse. Impressionnante dans le sens où elle démontre à quel point le niveau de peur que vous inspirez est élevé. Ce n’est pas quelque chose qui doit être admiré. ES : Ce que je voulais dire, c’est est-ce que ces appellations sont apparues à la suite d’un évènement particulier ? JKR : Avec Voldemort ? Ca a été progressif. Il tuait et commettait des choses horribles. Dans le chapitre « la requête de lord Voldemort », lorsqu’il revient pour postuler en tant qu’enseignant dans le tome VI, vous sentez qu’il s’est engagé déjà assez loin sur le chemin des forces du mal. A cette époque déjà, les gens devaient commencer à ne plus prononcer son nom. Son nom ne devait plus être utilisé que par Dumbledore et les gens non superstitieux. MA : en parlant d’évènements mondiaux – JKR : le premier chapitre ? MA : Oui, le premier chapitre, et les récents évènements mondiaux, particulièrement depuis ces 4 dernières années. Le terrorisme et ce qui va avec. Cela a-t-il influencé, modifié votre écriture ? JKR : Non, jamais consciemment, dans le sens où je ne me suis jamais dit « il est temps de faire un Harry Potter post-11 septembre », non jamais. Mais ce que Voldemort fait, de bien des façons, est du terrorisme, et c’était déjà très clair pour moi, avant les évènements du 11 septembre. Je devais lire la nuit dernière [elle parle de la lecture qu’elle a donné lors de la soirée inaugurale au château d’Edimbourg] un extrait du chapitre I. C’était mon choix jusqu’aux évènements du 7 juillet [attentats de Londres]. Il est devenu clair, à partir de là, pour moi, qu’il était particulièrement inapproprié de lire un passage dans lequel le premier ministre discute d’une tuerie massive de moldus. Ca n’était pas approprié, c’était un peu trop léger. C’est pourquoi j’ai décidé de changer de passage, et j’ai choisi plutôt le passage dans la boutique des jumeaux, ce qui est très symbolique, car il y a cette phrase qu’Harry avait dite dans le tome IV à Fred et George : « … en revanche, j’ai besoin de rire. On en a tous besoin. Et j’ai l’impression que dans quelques temps, on en aura encore plus besoin que d’habitude. » Tout se tient. Donc non, pas consciemment, mais il y a manifestement des parallèles. Il me semble qu’il y en notamment un lorsque je parle de l’arrestation de Stan Shunpike, vous vous souvenez ? J’ai toujours pensé que ce genre de choses arriverait, mais dans les circonstances actuelles elles acquièrent une résonance particulière, puisque je fais partie de ceux qui pensent qu’il y a eu persécution de gens qui n’auraient pas du l’être, même si nous essayons de trouver les personnes responsables d’atrocités. Ce genre de choses arrive, c’est dans la nature de l’Homme. Il y a eu quelques parallèles saisissants au moment où j’ai écrit. ES : Le choipeau s’est-il déjà trompé ? JKR : jamais. ES : Vraiment ? JKR. Mm-m-m. Vous avez une théorie ? ES : J’ai entendu beaucoup de théories. JKR : [rires] je me doute bien. Non [rire] désolée. MA : C’est intéressant parce que cela voudrait dire que la voix vient plus de la personne en question que du choipeau lui-même. JKR : [fait un bruit mystérieux] MA : Et du coup, peut-être que lorsqu’il parle de lui-même, cela vient – JKR : des fondateurs eux-mêmes. MA : Oui, intéressant. Quelle est l’importance du rôle que les fondateurs vont jouer dans le tome VII ? JKR : Plutôt grande, comme vous avez pu le deviner en lisant la fin du tome VI. Il y a tant de choses que je veux vous demander, mais c’est vous qui m’interviewez, alors allez y. [rires] ES : Je sais que l’on vous pose cette question à chaque interview, mais la taille du tome VII a-t-il changé ? JKR : le septième ? Plus court que l’Ordre du Phoenix vous voulez dire, Phoenix étant notre référence en terme de taille de livre ? Je pense toujours qu’il sera plus court que Phoenix. ES: Beaucoup plus court ? JKR : Je n’en sais rien. Honnêtement je n’en sais rien. J’ai bien un plan établi pour sept tomes, mais pas suffisamment détaillé pour pouvoir jauger le nombre de pages. Je sais ce qu’il va se passer, je connais l’histoire, mais je ne me suis pas mise à mon bureau pour préciser tout ça au point de pouvoir dire « on envisage 42 chapitre », ou « on envisage 31 chapitres ». Je ne sais pas encore. MA : R.A.B. JKR : Aaah, bien. [rire général] JKR : Non, non, je suis contente ! Oui ? MA : Peut-on deviner de qui il s’agit, d’après ce que nous avons appris jusqu’à maintenant ? [Note : JKR vient d’adopter un regard un peu machiavélique] JKR : Vous avez une théorie ? MA : Nous pensons à Regulus Black. JKR : Tiens donc ? MA : Oui… [rires] JKR : Et bien, je pense qu’il s’agit d’une bonne déduction. MA : Et peut-être, puisqu’il est le frère de Sirius, a-t-il un autre miroir – JKR : [joue avec sa cannette] MA : A-t-il l’autre miroir, ou celui de Sirius ? JKR : Je n’ai aucun commentaire à faire sur ce miroir. Ce miroir n’est pas sur la table. [rire général, celui de Jo est hystérique] MA : Pensons à signaler qu’elle a joué avec sa cannette à la façon de M. Burns. [rires] JKR : Oh, j’adore M. Burns. ES : Si vous aviez l’opportunité de réécrire n’importe quelle partie de la série jusqu’à présent, laquelle choisiriez vous et pourquoi ? JKR : Il y a des petits morceaux de chacun des six livres que j’aimerai revoir pour les ficeler un peu mieux. J’estime que Phoenix est trop long, mais je défie quiconque de trouver les passages à couper. Il y a des passages que je voudrais tronquer avec le recul, mais ils n’ajouteraient rien à un livre très réduit, parce que je pense que vous avez besoin de tout ce qu’il contient. Vous avez besoin de ce contenu, si je suis juste avec le lecteur, pour la fin de l’histoire dans le tome VII. L’une des raisons de la taille de Phoenix, est que j’ai du faire beaucoup voyager Harry, physiquement. Il y a des endroits qu’il devait visiter où il n’avait jamais été jusqu’alors, et ça a pris du temps, de l’y emmener, de l’en ramener. C’était le plus long passage « hors Poudlard » de tous les livres, et c’est cela qui prend tant de place. J’essaye de penser à des choses spécifiques, mais c’est dur. ES : Des histoires secondaires qui auraient pu être laissées de côté, avec le recul ? JKR : Il est très dur d’en localiser une, parce que je pense qu’elles sont toutes nécessaires. Comment peuton juger ? Même moi, une fois le tome VII terminé, je ne pourrai pas prendre de recul réellement et me dire « ce passage est un peu décousu. » Ou peut-être qu’à la fin du tome VII je regarderai en arrière et je me dirai en y pensant : « je n’avais pas vraiment besoin d’être aussi précise à cette endroit là. » Il est difficile d’être précis là-dessus tant que tout n’est pas écrit. Mais avec le recul il y a évidemment des tournures qui m’énervent. Il y a des répétitions qui me rendent folle. MA : Maintenant que Dumbledore est mort, va-t-on enfin apprendre quel sort il essayait de jeter sur Voldemort au ministère ? JKR : Huuuuuuummmmm [claquement de langue] ES : N’oublions pas de signaler qu’elle a fait un bruit bizarre avec sa bouche. [rire général, celui de Jo maniaque] JKR : Il est possible, il est possible que vous l’appreniez. Vous allez – [pause] – vous allez en apprendre plus sur Dumbledore. Je dois rester teeeeellement prudente là-dessus. MA : Peut-on avoir un livre sur Dumbledore ? Comme des mémoires ? ES : S’il vous plaît ? JKR : Bon allez, c’est d’accord. [rire général] ES et MA se tapant dans les mains : OUI ! JKR : Ca n’est pas un contrat ! [rires] MA : Non, c’est un accord oral – Où est Neil [son avocat, pas son mari] ? [rires] ES : Combien y a-t-il de sorciers ? | |
| | | Adri Mystris Potter Directeur de Poudlard, et fondateur du forum
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| Sujet: Re: Interview révélatrice... Mar 10 Jan - 20:15 | |
| Partie 4 KR : Dans le monde ? Oh Emerson, je suis si nulle en maths. ES : Y a-t-il une proportion moldus/sorciers ? MA : Ou à Poudlard dans ce cas ? JKR : Bon, Poudlard. D’accord. Voilà l’histoire à propos de Poudlard. Bien avant que je finisse l’Ecole des Sorciers, quand pendant sept ans j’ai amassé des infos, entre l’idée originelle et la publication du livre, je me suis assise, et j’ai crée 40 enfants, qui entrent à Poudlard en même temps qu’Harry. Je suis ravie de l’avoir fait, parce que c’est tellement pratique. J’ai 40 personnages avec de la matière. Je n’ai pas à m’arrêter pour en inventer un. Je sais qu’intel est dans telle année, je sais qu’intel est dans telle maison, je connais leurs parents, et j’ai même des détails personnels sur chacun d’entre eux. Donc ils étaient 40. Je ne me suis jamais dit consciemment « voilà, ce sont tous les étudiants dans l’année de Harry, » mais c’est finalement comme ça que ça c’est passé. Puis on m’a demandé plusieurs fois combien il y avait de gens, et puisque les chiffres ne sont pas mon point fort, j’avais 40 dans un coin de mon cerveau, mais j’ai dit « Oh, 600 à peu près, ça me semble juste. » Puis les gens ont commencé à réfléchir là-dessus, et m’ont dit « Où dorment les autres enfants ? » [rires] Nous avons donc un dilemme. Evidemment la magie est très rare. Je ne donnerai pas de ratio précis, mais si vous partez du principe que tous les enfants sorciers sont envoyés à Poudlard, ça nous donne une toute petite proportion de sorciers par rapport aux moldus non ? Bien sûr il y a les parents qui ne voudront pas envoyer leur enfant un peu bizarre à Poudlard, mais 600 pour toute l’Angleterre, c’est peu. Disons 3000 en Grande-Bretagne, puis pensez à toutes les créatures magiques dont certaines ont une apparence humaine. Donc vous avez les sorcières, les trolls, les ogres et ainsi de suite, ce qui gonfle déjà les chiffres. Puis vous avez le monde des pauvres gens comme Rusard et Figg qui font en quelque sorte partie du monde des sorciers, mais sont en marge de la société. Ca grossit encore le nombre, donc vous avez là une communauté magique déjà plus considérable qui doit se cacher, se dissimuler, mais ne tenez pas trop compte de ces chiffres, ça n’est pas de cette façon que je raisonne. MA : A quel point vous êtes vous amusée avec les relations sentimentales dans ce livre ? JKR : Oh, énormément. Ca ne se voit pas ? MA : Si. JKR : Il y a une théorie - qui s’applique aux romans policiers, et à Harry, qui n’en ai pas un mais qui y ressemble parfois – qui dit que l’on ne doit pas avoir d’intrigue sentimentale dans un livre policier. Dorothy L. Sayers, la reine du genre a dit – avant de rompre sa propre règle – elle a dit qu’il n’y a pas de place pour une histoire sentimentale dans un policier, sauf si cette histoire peut être utile pour camoufler les motifs de quelqu’un. C’est vrai, c’est une astuce très utile. Je l’ai utilisée sur Percy, et à un certain degré sur Tonks dans ce livre, comme un fil rouge. Mais ceci étant dit, je ne suis pas d’accord avec cette règle car mes livres sont énormément basés sur les relations entres les personnages, et c’est tellement important de voir ces personnages tomber amoureux, ce qui est une étape nécessaire dans la vie. Qu’avez-vous pensé de la romance ? [Melissa lève les pouces et sourit largement] ES : On s’est congratulés pendant toute la scène. JKR : [rires] Oui ! Super. Je suis si contente. MA : On courait, d’une chambre à l’autre, en criant. ES : Nous avons pensé qu’il était plus clair que jamais que Harry et Ginny s’est du sérieux, ainsi que Ron et Hermione – même si nous pensons que c’est remarquablement clair depuis les premiers tomes – JKR : [se désigne et chuchote] Moi aussi ! ES : Hein ? JKR : [plus fort] Moi aussi ! Moi aussi ! [rire général, dont Melissa presque hystérique] ES : les partisans de la relation Harry/Hermione – il sont hallucinés ! JKR : Eh bien, je ne vais pas – Emerson voyons ! je ne vais pas dire qu’ils sont hallucinés ! Ce sont toujours des membres estimés de mon lectorat ! Je ne vais pas utiliser le mot d’halluciné. Cependant, je vais dire – je vous fais confiance pour annoncer le spoiler quand vous transcrirez ça – [rire général] JKR : Je dirais que oui, je pense personnellement que ce sera très clair une fois que les gens auront lu le tome VI. Je veux dire, ça y est, c’est fait ! Nous savons. Nous savons que c’est Ron et Hermione. J’estime avoir suffisamment laissé de preuves évidentes – [tout le monde éclate de rire] JKR : des preuves suffisamment évidentes donc, presque de la taille d’une enclume, bien avant ce tome. Je pense que même si les preuves les plus subtiles n’avaient pas été relevées dans Azkaban, celles qui jalonnent la Coupe, avec Krum par exemple… Mais Ron – je me suis beaucoup amusée avec ça dans le tome VI. J’ai beaucoup aimé écrire à propos de l’affaire Ron/Lavender, parce que jusqu’à présent Ron avait été le plus immature des trois, et il avait besoin de ça pour prétendre à Hermione. Ca ne voulait pas forcément dire passer par une expérience physique, mais il fallait qu’il grandisse émotionnellement, et il a maintenant fait un grand pas. Parce qu’il a eu une expérience physique sans conséquence - soyons honnête, il n’a jamais ressenti grand-chose pour Lavender – [rires, Mélissa prononce un « won won »] JKR : - et qu’il a réalisé que ça n’était finalement pas ce qu’il voulait, il peut faire cet énorme pas en avant dans son évolution sentimentale. ES : Donc maintenant il a dépassé le stade de la petite cuillère, il en est à la cuillère à soupe ? JKR : Oui, je pense. [rires] MA : Avec le recul, avez-vous été surprise quand, en allant sur le net la première fois, vous avez trouvé ce nombre incroyable de gens qui rêvaient sur quelque chose qui n’arriverait jamais ? JKR : Oui. Vous savez, je suis une novice en matière de « shippings », parce que pendant très longtemps, je n’allais pas sur le net et je ne faisais pas de recherche avec Harry Potter en mot clé. Pendant très longtemps. Occasionnellement, il fallait que j’y fasse un tour, parcequ’il y avait des rumeurs bizarres ou il fallait que je vérifie quelque chose, parce que j’étais supposée avoir dit quelque chose que je n’avais jamais dit. Je n’avais jamais surfé sur des sites de fans, puis un jour je l’ai fait et - oh - mon - dieu. Quelque chose comme cinq heures plus tard, je me relevais de mon ordinateur, avec un léger tremblement [rire général] « qu’est ce qu’il se passe ? » Et c’est pendant cette première longue connexion que j’ai rencontré les « shippers », et c’était extraordinaire. Je n’avais aucune idée qu’il existait cet énorme univers sous-jacent. ES : Elle éclaire le tout d’une lumière très positive ! JKR : Oui effectivement, mais vous savez, je veux qu’il soit bien clair que halluciné est votre terme et pas le mien ! [rires] MA : vous venez de rendre nos vies plus faciles en officialisant tout ça – JKR : Et bien je pense que tous les Harry/Hermione shippers après ce livre – ES : [murmure] Hallucinés ! JKR : Non ! Mais ils devront certainement repartir à zéro et tout relire je pense. ES : Merci. JKR : Oui. MA : Cela va – JKR : Cela va-t-il faciliter vos vies ? [en coeur] : Oui oui. JKR : C’est ce que je pensais. MA : Je dois vous dire, j’attendais beaucoup cette officialisation, parce que tout ceci menait inévitablement à la haine d’un autre personnage. Ron a beaucoup souffert entre les mains des partisans Harry/Hermione. JKR : C’est justement ce qui me gêne un peu en fait. Oui, ça me gêne. ES : Honnêtement, je pense que les partisans Harry/Hermione représentent un petit pourcentage du lectorat global de toutes façons. MA : Oui, si tu fais un sondage général. ES : Ils semblent plus nombreux en ligne, mais c’est surtout parce que le monde des fans est très – MA : Militant est le meilleur qualificatif que j’ai entendu – JKR : Militant est magnifiquement choisi. Energique, aggressif. [rires] MA : Qu’est ce que cela vous fait, de voir un personnage que vous aimez, être détesté à ce point ? ES : ou vice-versa. JKR : Ca m’amuse. Honnêtement, ça m’amuse. Beaucoup de gens deviennent lyriques à propos de Drago Malfoy, et je pense que c’est la seule fois où ça ne m’a plus amusée, mais plutôt inquiétée. J’essaie de faire le distinguo entre Tom Felton, qui est un beau jeune homme, et Drago qui, quoi qu’il fasse, n’est pas quelqu’un de bien. C’est une illusion romantique, mais malsaine, que de penser, et malheureusement c’est courant chez les filles, et vous [regarde Melissa] vous savez de quoi je parle, qu’on peut changer quelqu’un. Et cette obsession peut persister tout au long de la vie de certaines femmes, jusque sur leur lit de mort, et c’est très gênant et malsain et cela m’a beaucoup inquiété de voir des petites filles accorder une dévotion sans faille à ce personnage très imparfait, parcequ’elles pensent toutes pouvoir être « celle qui le fera changer ». Je comprends tout à fait l’aspect psychologique de la chose, mais c’est vraiment peu sain. Donc il m’est arrivé parfois de leur répondre, peut être un peu sèchement, « je pense que vous devriez reconsidérer vos priorités. » ES : Hallucinés ! [rires] JKR : Encore une fois, votre terme ! [rires] ES : Sur nos sites, nous avons tous deux différentes politiques vis-à-vis de ce phénomène de shipping. TLC – MA : Nous respectons les divergences d’opinions et pensons que « si c’est votre truc, c’est votre truc. » ES : Et sur Mugglenet, nous disons – JKR : [rires] Vous dites que ce sont des cinglés hallucinés ? MA : En gros il dit : « si tu ne penses pas comme ça, dégage de mon site. » [JKR éclate de rire] ES : Nous disons : « vous êtes clairement hallucinés ! » JKR : Quelle est cette section de votre site où vous mettez en ligne les plus grandes absurdités que vous recevez ? ES : Le Mur de la Honte ? JKR : Le Mur de la Honte. Nous pourrions avoir un Mur de la Honte. Nous pourrions tapisser ce mur de certaines des choses les plus grotesques que je reçois. MA : Quelle sorte de choses ? JKR : Toujours les mêmes choses. Des insultes pures et simples à de simples radotages – disons de nature existentielle. Venant d’adultes, pas d’enfants. Une chose qu’a dite Emerson je crois dans l’un de ses commentaires était : « S’il vous plaît n’essayez pas de m’envoyer des emails volontairement stupides juste pour apparaître sur le Mur de la Honte. » N’est ce pas dans la nature de l’Homme ? Ca commence par une simple envie d’exposer certaines choses stupides [rires] puis les gens finissent par se battre pour être affichés sur ce mur. ES : C’est bien ce que je dis, hallucinés. C’est mon mot du jour. | |
| | | Adri Mystris Potter Directeur de Poudlard, et fondateur du forum
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| Sujet: Re: Interview révélatrice... Mar 10 Jan - 20:16 | |
| Partie 5 [rires] JKR : Désolée, je viens de me noyer dans mon verre. Désolée, continuons. MA : Je voulais revenir sur Drago. JKR : Oh oui, parlons de Drago. MA : Il est extrêmement fascinant dans ce tome ci. JKR : Et bien je suis contente que ce soit votre avis, car j’ai beaucoup aimé l’écrire. Drago a énormément mûri dans ce livre lui aussi. J’ai eu une discussion intéressante avec il me semble mon éditrice, Emma, à propos de Drago. Elle me disait : « Donc Malfoy peut pratiquer l’occlumencie, » discipline qu’Harry n’a manifestement jamais réussie à maîtriser, et à laquelle il a maintenant complètement renoncé. Et elle se posait des questions, se demandait s’il serait bon à ce jeu là. Je pense pour ma part que Drago doit être très doué dans ce domaine, contrairement à Harry. Le problème majeur d’Harry dans cette discipline, c’est justement ça : la discipline. La discipline émotionnelle. Harry a tendance à laisser ses émotions remonter à fleur de peau, et il est en quelque sorte « endommagé ». Mais il a également une grande conscience de ses sentiments et de ce par quoi il est passé jusqu’à présent, ce qu’il a vécu. Il ne refoule rien, il est plutôt honnête à propos de ça, et il ne pourrait pas les réprimer, il ne pourrait pas réprimer ses souvenirs. Je vois par contre Drago comme quelqu’un qui n’a aucun mal à compartimenter sa vie et ses émotions, et qui l’a toujours fait. Il a donc réprimé ses émotions, lui permettant ainsi de devenir un être sans pitié aucune. Il a mis de côté la compassion – comment aurait-il pu devenir un mangemort autrement ? Donc il réprime virtuellement tout ce qui est bon chez lui. Mais il passe d’un coup dans la cour des grands, comme on dit, et soudain, après la discussion vient le temps de l’action et ça le terrifie. Et je pense que c’est une description assez juste de ce que certaines personnes éprouvent lorsqu’elles se rendent compte dans quel bourbier elles se sont inconsciemment jetées et vers quelle vie cela les mène. Je me suis sentie désolée pour Drago. Bien sûr, j’ai toujours su que ça lui arriverait, bien sûr, quelque soit son niveau de méchanceté. Harry a raison lorsqu’il pense que Drago n’aurait pas tué Dumbledore, ce qui, il me semble, est assez clair lorsqu’on le voit baisser sa baguette, lorsque soudain il est déchargé de ce fardeau. ES : Dumbledore avait-il planifié sa mort ? JKR : [pause] Pensez-vous que cela va être LA grande théorie ? MA et ES : Oui, ce sera une grosse théorie. JKR : [pause] Et bien, je ne veux pas la descendre en plein vol. [léger rire] Il faut donner de l’espoir aux gens. MA : Ca nous ramène à la question de savoir si Rogue est un double-double-double-triple- JKR : [rires] double-double-quadruple-à-la-puissance- oui. MA : … Si cela a été planifié, et puisque Dumbledore savait pour Drago, avaient-ils eu une discussion du genre : « Si cela devait arriver, tu dois agir comme si il était dans ton intention de me tuer, parce que si tu ne le fais pas, Drago va mourir, et toi aussi, à cause du serment inviolable. » JKR : Non, je vois ce que vous voulez dire, je suis votre raisonnement. Je ne peux – je veux dire qu’il y a ici matière à théories et que je ne veux évidemment pas les détruire. En général, je les détruis quand elles sont totalement inutiles à l’histoire. Même avec les shippers. Dieu les bénisse, mais ils se sont bien amusés avec ça. C’est lorsque les gens partent vraiment dans tous les sens – lorsque les gens passent des heures à essayer de prouver que Rogue est un vampire par exemple, que je sens qu’il est temps que j’intervienne, parcequ’il n’y a rien dans les livres pour supporter cette thèse. ES : C’est quand vous recherchez ce genre choses – JKR : Oui, c’est après la 15ème relecture, lorsque des points noirs commencent à danser devant vos yeux, que vous découvrez soudain un tas de preuves montrant que Rogue est le seigneur des ténèbres. Donc il y a des choses pour lesquelles j’interviens, simplement parce que je pense qu’il est inutile de perdre votre temps là-dessus, il y a des choses beaucoup plus intéressantes à débattre, et même si elles sont fausses, elles vous mèneront probablement à quelque chose d’intéressant. En gros c’est ma théorie. ES : Quelle est la question que vous voudriez que l’on vous pose, et quelle en serait la réponse ? JKR : Hum… [longue pause]… Très bonne question. Sur quoi voudrais-je être interrogée ? [pause]. Aujourd’hui, juste aujourd’hui, le 16 juillet, j’espérais vraiment que quelqu’un me questionnerait sur R.A.B., et vous l’avez fait. Juste aujourd’hui, parce que je pense que c’est – et bien, j’espérais que les gens se poseraient la question. MA : Devrions nous vous questionner encore à son sujet ? JKR : Il y a des choses que vous allez déduire naturellement au cours de vos prochaines relectures, je pense – pour vous deux en tout cas c’est certain – oui j’espérais vraiment que R.A.B. ferait son apparition dans la conversation. MA : Pardonnez moi si ma mémoire me fait défaut, mais Regulus a-t-il été assassiné par Voldemort – JKR : Et bien Sirius a déclaré que ça n’a pas du être le cas, car il n’était pas assez important, vous vous souvenez ? MA : Mais ça n’est pas forcément exact, si [R.A.B.] est celui qui a écrit à Voldemort ce mot personnel. JKR : Ca ne veut pas forcément dire que Voldemort l’a tué personnellement, mais Sirius lui-même subodorait que Regulus avait été un peu trop loin. Comme Drago. Il a été attiré, mais ce qu’il a découvert par la suite l’a terrifié, c’était trop pour lui. Au fait, comment avez-vous réagi pour Lupin/Tonks ? ES : C’était – MA : J’ai été surprise ! ES : j’ai été surpris, mais pas choqué. JKR : exact. MA : Je pense que j’ai été un peu choquée. JKR : Je ne sais pas si c’était sur l’un de vos deux sites – mais quelqu’un – j’ai cru tomber à la renverse. Cela c’est passé au cours d’une de mes patrouilles virtuelles – je veux dire, je donne l’impression de passer ma vie sur internet et que c’est pour cette raison que je ne finis pas mes romans plus rapidement. Je jure que c’est faux, que ce soit clair pour tous les dictaphones présents sur cette table. Puisque maintenant j’ai mon site, je fais un tour sur les FAQs et sur les sites de fans que j’aime bien, c’est comme ça que je tombe sur des commentaires ou autres. Et quelqu’un, lors d’un commentaire, je n’en croyais pas mes yeux, l’avait écrit. Avait écrit : « Oh non, Tonks ne peut pas se marier avec tel personnage (aucun souvenir de qu’il s’agissait), parcequ’elle va finir avec Lupin, et ils vont avoir plein de petits louveteaux garous de toutes les couleurs ensemble, », ou quelque chose de ce style. [Des commentaires comme celuici ont circulé un peu partout sur le Net. L’exemple le plus frappant que nous ayons pu trouver est celui de Martje, lorsqu’elle a gagné notre concours sur PdA, que vous pouvez lire par <ah re=>ici</a>.] MA : J’ai déjà lu ça ! JKR : Vous l’avez lu ? C’était sur Leaky alors ? MA : Peut-être – sans vouloir te vexer Emerson – mais je n’ai généralement pas le temps de lire les commentaires sur Mugglenet – JKR : J’imagine qu’il y a tellement de personnes qui postent des commentaires, qu’ils doivent finir par recouvrir tout le champ des possibles. ES : C’est sûr, absolument toutes les possibilités. MA : Harry/Basilik [éclat de rire général] JKR : Ca n’est que trop vrai. J’imagine que si je passais tout mon temps sur le net, je finirai par découvrir quelque part toute mon intrigue dévoilée. ES : Combien de fois allez vous sur les sites de fans ? JKR : Ca dépend vraiment. Lorsque mon site est tranquille, c’est vraiment parce que je travaille dur où que je m’occupe des enfants ou quelque chose comme ça. Quand je fais plusieurs mise à jours d’un coup, ça veut manifestement dire que j’ai été sur le net. Donc la FAQs et ce genre de choses sont simplement compilés à partir de commentaires que je trouve ici et là. Je cherche en fait les questions que les lecteurs se posent, celles dont ils attendent une réponse. C’est génial, mais frustrant aussi parfois, mais je veux que ce soit clair, je ne poste pas de commentaires, parce que je sais que ça a été dit sur le net. Vous avez tous les deux été très responsables vis-à-vis de ça, mais ça m’inquiète un peu. J’ai été sur le chat de Mugglenet, l’ambiance était hystérique. C’était la première fois que je faisais une recherche sur le net avec les mots clés Harry Potter. Je découvrais toutes ces choses, et Leaky – en fait, j’avais déjà entendu parler de Leaky, mais j’ai découvert Mugglenet ce premier jour de surf, et j’ai été faire un tour dans le chat, et c’était si drôle. J’ai été traitée avec une condescendance flagrante [rires]. C’était drôle à un point, je ne peux même pas vous le décrire. ES : Je voudrais m’excuser pour, hum – JKR : Non, non, non, non, pas méchamment, mais c’était quelque chose comme « oui c’est ça, tais toi, tu n’es pas une ancienne, tu n’y connais rien. » Je vous laisse imaginer la situation ! MA : L’une de nos gagnantes du concours « Demandez le à Jo » est theotherhermit, 50 ans, qui vit dans une petite ville dans l’est des Etats-Unis. Je pense que cette question trouve sa réponse dans le tome VI, mais « Les souvenirs stockés dans la Pensine reflètent-ils la réalité, ou l’angle de vue de la personne à qui ils appartiennent ? » JKR : La réalité. Cette question est importante, parce que Slughorn a donné à Dumbledore ce souvenir, pathétiquement trafiqué. Il ne voulait pas donner l’original, et il l’a de façon très évidente manipulé et rapiécé. Donc ce dont vous vous souvenez est réel et objectif dans la Pensine. ES : j’avais tout faux sur ce point. JKR : vraiment ? ES : J’étais persuadé qu’il s’agissait d’une vue subjective des évènements. Le fait de pouvoir examiner ses propres souvenirs à la troisième personne, de façon objective n’avait aucun sens pour moi. Ca ressemble presque à de la triche puisque vous seriez donc capable de regarder les choses selon le point de vue d’une autre personne. MA : Donc il y a des éléments là dedans auxquels par exemple vous n’auriez pas fait attention, mais que vous pouvez consulter à nouveau afin de les découvrir ? JKR : Oui, et c’est là toute la magie de la Pensine. C’est ce qui la rend si vivante. ES : J’en veux une !! JKR : Oui. Sinon, ça serait un peu comme un journal intime non ? Limité à ce dont vous vous souvenez. Mais la Pensine reconstruit un certain souvenir pour vous, comme si vous pouviez aller dans votre propre mémoire et revivre des choses auxquelles vous n’aviez pas fait attention la première fois. Je suis persuadée que c’est quelque part dans votre tête, dans tous nos cerveaux. Je suis sûre que si l’on pouvait y accéder, on y découvrirait que toutes ces choses dont on ne se rappelle pas sont toutes là quelque part. ES : Notre autre gagnante du concours « demandez le à Jo » (la question à propos des sacrifices de Lily et James) est Maria Vlasiou, 25 ans, des pays-bas. La troisième gagnante est Helen Poole, 18 ans, de Thirsk dans le Yorkshire. Il s’agit de la question sur Grindelwald, que vous attendez je suis sûr avec impatience. JKR : Hum hum. ES : Clairement – JKR : Allez y, rappelez moi. Est-il mort ? ES : Oui, est-il mort ? JKR : Oui, il l’est. ES : Est-il important ? JKR : [désolée] Ohhhh…. ES : Vous n’êtes pas obligée de répondre, mais pouvez vous nous en dire plus sur lui, son histoire ? JKR : Je vais vous en dire autant que j’en ai révélé à quelqu’un qui m’a posé la question dernièrement. Vous connaissez Owen, qui a gagné un concours à la télévision britannique pour m’interviewer ? Il m’a posé des questions sur Grindelwald [prononcez Grindelvald], il m’a demandé : « Est-ce une coïncidence s’il est mort en 1945 ? », et je lui ai répondu que non. Ca m’amuse de faire allusion à des choses qui se sont passées dans le monde moldu, donc je pense qu’en même temps qu’il y a une guerre mondiale chez les moldus, il y a également une guerre mondiale dans le monde des sorciers. | |
| | | Adri Mystris Potter Directeur de Poudlard, et fondateur du forum
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| Sujet: Re: Interview révélatrice... Mar 10 Jan - 20:18 | |
| Partie 6 ES : A-t-il un lien avec – JKR : Je n’ai aucun commentaire à faire sur ce sujet. [rires] MA : Le monde moldu et le monde des sorciers se nourrissent-ils l’un l’autre ? JKR : Oui, je pense. Oui. Hum. MA : vous devenez bien silencieuse. [rire général, celui de Jo maniaque] MA : Nous aimons quand vous devenez silencieuse, cela veut dire – ES : que vous cachez manifestement quelque chose. MA : Notre prochaine gagnante s’appelle Delaney Monaghan 6 ans, de Canberra en Australie qui nous pose cette question par l’intermédiaire de sa mère, Vanessa Monaghan : Y a-t-il une signification cachée dans les papiers de chewing-gum que Mme Longdubas offre sans cesse à son fils ? ES : Vite, dis moi ce que tu en penses avant qu’elle ne réponde – MA : Je pense qu’ils ne sont que les témoins tristes de la folie d’une femme. JKR : On m’a déjà posé cette question ce matin. Ce passage est l’un des rares qui m’ait été inspiré par un évènement réel. Une connaissance m’a raconté ce qui pour moi est une histoire très triste à propos de sa vieille mère, atteinte d’Alzheimer, et soignée dans une maison spécialisée. Elle était vraiment très atteinte et ne reconnaissait plus son fils, mais il venait fidèlement la voir deux fois par semaine, et il avait pris l’habitude de lui ramener des douceurs. C’était leur connexion. Elle avait un faible pour ces douceurs, et le reconnaissait comme son marchant de douceurs. Ca m’a beaucoup touchée. Donc j’ai brodé là-dessus. Neville donne à sa mère ce qu’elle veut et (ça me peine d’y penser) elle veut lui donner quelque chose en retour, mais ce qu’elle lui offre est sans valeur. Mais il le prend quand même car c’est quelque chose qu’elle essaye de donner, donc ça a un sens pour lui, un sens émotionnel. Mais les théories sur les papiers de chewing gum ne servent à rien. ES : Vous ne pouvez pas les blâmer. JKR : Ce que je veux dire, c’est qu’elle n’essaie pas de lui faire passer des messages secrets. MA : Elle n’est plus vraiment saine d’esprit – JKR : Non. Vous avez raison. Mais voilà un exemple flagrant de « détruisons cette théorie », parce que ça ne mène à rien de constructif, quelque soit la direction dans laquelle vous allez. MA : C’est probablement l’un des moments les plus émouvants de tous les livres. JKR : Je pense que c’est important en terme de relationnel entre les personnages. MA : Notre quatrième gagnante est Monique Padelis, 15 ans, de Surrey. Quand et pourquoi le Voile a-t-il été crée ? JKR : Le Voile existe depuis aussi longtemps que le ministère de la magie, et le ministère existe depuis longtemps, pas autant que Poudlard, mais longtemps quand même, plusieurs centaines d’années. Le « quand » n’est pas vraiment important, mais au moins plusieurs siècles, c’est sûr. MA : Etait-il utilisé comme un moyen d’exécution ou juste un sujet d’étude ? JKR : Non, juste un sujet d’études. Le département des mystères ne s’occupe que d’études. Il étudient l’esprit, l’univers, la mort… MA : Allons nous revoir cette pièce, cette fameuse pièce verrouillée ? JKR : aucun commentaire. ES : Dumbledore n’a pas d’égal en ce qui concerne sa connaissance de la magie – JKR : Mmhm. ES : Où a-t-il appris tout ça ? JKR : Je le vois en fait comme un autodidacte. Cependant, en son temps, il a côtoyé d’excellents professeurs à Poudlard, donc il a été éduqué comme tout le monde l’a été. Sa famille serait une bonne théorie sur laquelle spéculer, en tout cas bien plus constructive que des papiers de chewing gums. MA : Sa famille ? JKR : Sa famille, oui. MA : Devrions nous en parler un peu plus ? JKR : Non. Mais vous pouvez ! [rires] MA : Et à propos de famille, parlons de celle d’Harry. Ses grands parents, comment sont-ils morts ? Ont-ils été assassinés ? JKR : Non. Nous partons dans une histoire plus banale. Du point de vue de l’écrivain, il était plus intéressant, scénaristiquement parlant qu’Harry soit tout seul. Donc je l’ai, sans pitié, privé de toute sa famille, à l’exception de tante Pétunia. Ce que je veux dire, c’est que James et Lily sont extraordinairement importants pour l’histoire, bien sûr, mais ses grands-parents ? Non. Et comme j’aime mes histoires secondaires : Les parents moldus de Lily et Pétunia, sont morts de façon tout à fait naturelle. Les parents de James étaient vieux, un peu sur le retour lorsqu’ils l’ont eu, ce qui explique le fait qu’il soit fils unique, chouchouté, le type d’enfant que l’on a eu sur le tard et que l’on considère comme un trésor, comme cela arrive souvent, je pense. Ils étaient vieux, selon le monde des sorciers, et sont morts. Ils ont succombé à une maladie de sorciers. C’est tout. Il n’y a rien de sérieux ou de sinistre à propos de ces morts. J’avais besoin qu’ils ne m’encombrent pas, je les ai donc tués. MA : Voilà qui détruit la théorie de l’héritier de Gryffondor du même coup. JKR : [pause] Oui. Hum – Oui. MA : Encore une théorie qui tombe à l’eau. [rires] JKR : Voilà, vous voyez ? Je suis consciente que Le prince de Sang Mêlé ne plaira pas à tout le monde, parce que justement il détruit certaines théories. Si ça n’était pas le cas, je n’aurait pas fait mon boulot correctement. Certains ne l’apprécieront pas particulièrement, beaucoup ne vont pas du tout aimer la mort d’un certain personnage, mais ça a toujours été planifié, depuis le début. A ce propos, nous ne savons toujours pas s’il s’agit d’une fuite authentique ou s’il s’agit d’une spéculation qui s’est révélée exacte. ES : Avec ce livre ? MA : Vous vous souvenez des paris ? ES : Oh oui – JKR : Oui, cette histoire de paris. Et bien maintenant, nous en sommes à 50/50. Si vous vous souvenez bien dans PHOENIX, les gens pariaient pour Cho Chang et c’était exactement la même chose. Soudain quelqu’un parie 100 000 euros sur la mort de Cho chang, et vous pensez forcément que personne ne perdrait autant d’argent, c’est donc qu’il ou elle a une info authentique. Pour Dumbledore, nous ne savons toujours pas. Fuite ou bonne déduction ? ES : Je me souviens avoir mis un sondage en ligne sur Mugglenet, demandant aux gens s’ils pensaient qu’il allait mourir. JKR : Et quel a été le résultat ? C’est très intéressant. ES : La majorité pensait qu’il allait mourir dans le tome VI – VI ou VII en fait. La plupart penchaient plutôt pour le tome VII. JKR : Vraiment. Oui. ES : Le ratio devait être de 65/35, mais effectivement, la plupart pensait qu’il allait mourir. JKR : En fait, je pense que si vous analysez tout ça d’un oeil objectif, dans le style littéraire dans lequel j’évolue, le héro doit souvent continuer tout seul. C’est comme ça, nous le savons tous, la question est de savoir quand et comment, si vous y connaissez un peu ce type d’intrigues. ES : Le vieux sorcier sage à la longue barbe meurt toujours. JKR : Et bien, c’est tout à fait ce que je dis, oui. [Rires] MA : C’est intéressant, parce qu’à ce moment je pense que nous avons tous senti qu’il allait mourir, quand il a commencé à sortir ce discours plein de sagesse. JKR : Mm. MA : Et le moment où Harry dit : ‘je réalise tout ça, et mes parents l’ont réalisé aussi, et tout tourne autour de ce choix’, nous nous sommes arrêtés, et dit : « ok, laissons tout le monde arriver au même niveau, et parlons en parce que a)Dumbledore est en train de mourir, b) c’est le signal, la lanterne qui nous indique que le dénouement final est proche. » Je pense que c’était un moment pivot pour toute la série. Qu’en pensez vous ? JKR : Oui, absolument, parce que je pense qu’il y a un lien ici entre le moment dans la Chambre des Secrets où Dumbledore prononce cette phrase maintenant célèbre : « Ce sont nos choix qui montrent ce que nous sommes vraiment, beaucoup plus que nos aptitudes » et le moment où dans l’Ordre du Phoenix, Dumbledore, dans son bureau, dit à Harry, « ce que dit la prophétie n’a de sens que parce que Voldemort lui en donné un »Si vous décidiez tous les deux de laisser tomber, vous pourriez vivre ! Point final. Si tous deux décidaient « on ne joue plus », et laissaient tomber… Mais ça n’arrivera pas, parce que pour Voldemort, Harry est une menace. Ils doivent se rencontrer. ES : Je me souviens avoir pensé en lisant Phoenix, « que se passerait-il si Harry et Voldemort décidaient simplement de – JKR : se serrer la main et de laisser tomber ? Vous serez d’accord j’imagine, pour ne pas être d’accord ! [Rires] ES : Et s’il n’avait jamais entendu la prophétie ? JKR : Et voilà, nous y sommes, n’est ce pas ? Comme je l’ai dit, c’est ce que j’ai mis en ligne sur mon site – ES : Je suis content que vous l’ayez fait. JKR : C’est le concept de MacBeth. J’adore MacBeth, ce doit être ma pièce préférée de Shakespeare. Et c’est là toute la question n’est ce pas ? Si MacBeth n’avait jamais rencontré les sorcières, aurait-il tué Duncan ? Est-ce que tout cela serait arrivé ? Son destin était-il écrit ou a-t-il provoqué les évènements ? Je pense qu’il les a provoqués. MA : Si tout le monde voulait bien se serrer la main et jouer une partie de golf, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. [Rires] MA : Il y a des concepts de loyauté et de courage très intenses liés à l’idée d’autosacrifice – en particulier dans le tome III, « Tu aurais dû mourir plutôt que trahir tes amis » Et l’on retrouve ces concepts tout le long de la série. C’est un message très intense à faire passer à par exemple des enfants de 8 ou 10 ans, qui vont lire le livre, et à qui l’on dit que l’on devrait mourir pour ses amis. JKR : Evidemment ces concepts sont entourés d’un contexte, d’une situation très chargés. J’espère bien que dans le cours normal des choses, un enfant de 8 ans n’aura jamais à se sacrifier pour qui ce soit, mais nous parlons ici d’un adulte qui se trouvait dans ce que je considère comme une situation de guerre. Une situation de guerre ouverte. La question est plutôt « pensez vous, en tant que lecteurs, que Sirius serait mort ? » Parce que c’est ce que dit Sirius. ES : Oui, absolument. MA : Oui. | |
| | | Adri Mystris Potter Directeur de Poudlard, et fondateur du forum
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| Sujet: Re: Interview révélatrice... Mar 10 Jan - 20:20 | |
| Partie 7 JKR : Tout à fait, c’est ce que j’ai pensé aussi. Sirius se serait sacrifié. Lui, avec ses défauts et ses erreurs, possède un profond sens de l’honneur et aurait préféré mourir honorablement, comme il le voit, que vivre avec le déshonneur et la honte qu’auraient entraîné le fait d’avoir laissé ces trois personnes mourir, ces trois personnes qu’il aimait par-dessus tout, car tout comme Harry, c’est un homme déraciné sans famille. Vous avez raison lorsque vous dites que c’est un message intense. Mais j’écris, quand on va au coeur des choses, sur le mal, et j’ai déjà dit auparavant que je suis très surprise lorsque parfois les gens me disent : « Oh, vous savez, les livres deviennent si sombres. » Je me dit alors : « Et bien, quelle partie de L’Ecole des Sorciers vous a semblé légère et douce ? » Vous savez, il y a une certaine innocence dans ce tome, Harry est très jeune lorsqu’il arrive à Poudlard, mais le livre commence sur un double meurtre. L’ombre de la mort plane, c’est mon avis, sur tout le livre, et je pense qu’il y plusieurs images assez dures dans L’Ecole des Sorciers. Je pense d’ailleurs que le tome I contient plus d’images difficiles que le tome II, en dépit du Basilik, parce que par exemple la silhouette encapée qui boit du sang de licorne est plutôt effrayante. C’est ce qui m’est apparu quand j’y ai pensé, et jusqu’à maintenant, après toutes ces années, je pense que le concept de la tête de Voldemort encastrée derrière le crâne de Quirrel est l’une des images les plus perturbantes du Livre tout entier. (le Livre entier, je fais des 7 tomes un seul grand Livre. Je voulais dire de la série toute entière) Donc oui, c’est intense, je suis d’accord avec vous, mais je dirai que c’est assez intense du début à la fin. Il y a énormément de choses qui sont perturbantes, intentionnellement, mais je pense ne jamais avoir franchi la limite et avoir choqué juste pour le plaisir de le faire. Je pourrais justifier chacune des scènes morbides de ces livres. La seule dont je me suis demandé si elle allait passer auprès de mes éditeurs et celle où je décris physiquement Voldemort, avant qu’il ne subisse l’étape du chaudron, vous vous en souvenez ? Il y avait quelque chose de foetal dans cette description. J’ai presque ressenti un dégoût viscéral pour ce que je venais de décrire, mais il y avait une raison à ça, comme vous le verrez plus tard. Et nous en avons discuté avec mon éditrice, et elle était d’accord. En fait, elle était plus perturbée par la vision de la tombe profanée. Je pense que c’est le côté désacralisateur, une fois de plus. Il n’y a pas grandchose là dedans – mais une fois de plus c’est la violation d’un tabou. MA : Quelle est la couleur des yeux de Ron ? JKR : Bleus. Je ne l’ai jamais dit ? [JKR se couvre les yeux] MA : Cette question était très attendue. JKR : Bleus. Ceux de Harry sont verts, et ceux d’Hermione sont marrons. MA : A quoi ressemble le patronus de Ron ? JKR : Le patronus de Ron ? Je n’ai jamais révélé ça non plus ? Oh non, c’est fou ! [Rires] Le patronus de Ron est un petit chien, comme un Jack Russel, et c’est un choix très sentimental car nous en avons un à la maison. Il est bon pour l’asile. MA : C’est une question un peu longue, mais j’avais réellement envie de vous la poser – avec la célébrité et la fortune que vous avez amassée, comment faites vous pour que vos enfants gardent la tête froide, qu’ils vivent normalement comme tout le monde ? JKR : C’est ma priorité numéro un. Je pense et j’espère que nous vivons une vie tout à fait normale, croyez le ou non. Des choses irréelles arrivent parfois quand je sors de ma maison pour entrer dans un château illuminé, et ainsi de suite, mais ça les affecte très peu. Je pense qu’autant que faire se peut, nous vivons une vie normale. Nous faisons nos courses comme tout le monde, nous nous promenons en ville comme tout le monde. C’est comme ça que je le ressens. Je pense également, et c’est important, que nos trois enfants vont grandir en voyant Neil et moi travailler. Nous n’avons aucune intention, ni l’un ni l’autre, d’arrêter de travailler, et de partir faire le tour du monde en yacht, aussi attirant que celui puisse paraître parfois. Nous continuons à travailler et je pense que c’est un bon exemple à donner à nos enfants, que quelque soit l’argent qu’ils possèdent, on ne peut se respecter soi-même qu’en trouvant ce que l’on fait le mieux. C’est faire son travail correctement n’est ce pas ? MA : Oui tout à fait. Avez-vous trouvez les deux Gryffondors manquant ? JKR : [se couvre les yeux] Ohh ! [frustrée] Je devais vous rapporter ça, je suis désolée, je ne les ai pas, je les mettrai sur mon site. MA : Est-ce Ginny qui a envoyé à Harry la carte de St Valentin ? JKR : Oui, bénie soit-elle. MA : Etait-elle sous l’influence de Tom Riddle à ce moment là, où agissait-elle de son propre chef ? JKR : Non, elle était elle-même. MA : Et bien, ça a payé. JKR : [Rires] finalement ! MA : Je pense que vous avez établi tout ça dans la scène du train, au début du tome I, lorsqu’il regardait – toutes les relations, cette scène là les a probablement toutes établies. JKR : C’est ce que je pense. C’est ce que j’espère. Donc vous avez aimé Harry/Ginny, quand c’est arrivé ? ES : Nous attendions ça depuis des années ! JKR : Oh, je suis si contente ! MA : Oh mon dieu, ce baiser ! JKR : Oui. ES : Ca c’est enfin matérialisé ! JKR : C’est vraiment arrivé, je sais ! C’est également ce que j’ai ressenti. MA : Aviez vous essayé de les – JKR : J’ai toujours su que ça allait arriver, qu’ils seraient un jour ensemble puis se sépareraient. ES : L’aviez vous ….. depuis le début ? [impossible de décrypter ce qu’Emerson a dit] JKR : Non, pas vraiment, parce que l’idée était, et j’espère vraiment l’avoir accomplie, de faire découvrir graduellement au lecteur, comme Harry, que Ginny est la fille idéale pour lui. C’est une dure à cuire, sans le côté péjoratif de la chose, mais elle a du cran. Il a besoin d’être avec quelqu’un qui puisse être à la hauteur, relever le défi d’être avec Harry Potter, parce que c’est un petit copain effrayant de bien des façons. Il est marqué par le destin. Je pense qu’elle est drôle, et je pense également qu’elle est chaleureuse et plein de compassion. Elle a tout ce qu’Harry recherche dans sa femme idéale. Mais je pensais – je parle de ce que je pensais il y a des années, quand j’ai planifié tout ça – qu’elle était terrifiée par son côté icône. Quand elle le voit pour la première fois, c’est en quelque sorte un dieu vivant, à 10 ou 11 ans, et il est ce garçon si célèbre. Donc Ginny a du évoluer elle aussi. Et comme avec Ron, je ne voulais pas que Ginny soit la première fille qu’Harry embrasserait. Je tenais à dire cela, et c’est lié. L’un des moyens que j’ai utilisé pour essayer de montrer qu’Harry avait beaucoup changé – souvenez vous de la scène, dans Phoenix, où Cho entre dans son compartiment et il se dit « J’aimerai qu’elle m’ait vu en compagnie de gens plus cool » à peu près ? Il est avec Luna et Neville. Et littéralement, la même scène est reproduite dans Prince, et il est de nouveau avec Luna et Neville, mais il a mûri cette fois, et en ce qui le concerne, il est en compagnie des deux personnes les plus cools de tout le train. On ne dirait pas, comme ça, à les regarder. Harry a beaucoup grandi. Et je pense que Ginny, dans ce tome, est l’égale d’Harry. Ils se méritent l’un l’autre. Ils ont tous les deux effectué ce voyage initiatique émotionnel, et ils sont par beaucoup de désillusions, pour reprendre votre terme, ensemble. Donc j’ai beaucoup aimé écrire ces passages. J’aime beaucoup le personnage de Ginny. MA : A-t-elle plus d’importance, qu’on ne le pense : la possession par Tom Riddle, le fait qu’elle soit la septième fille – JKR : L’histoire de Ginny, c’est qu’elle la première fille à arriver dans la famille Weasley depuis des générations, mais il y a cette vieille tradition à propos de la septième fille de la septième fille et du septième fils du septième fils, c’est la raison pour laquelle elle est la septième, parce que c’est une sorcière très douée. Je pense que vous cela transparaît dans la série, parcequ’elle fait déjà des choses assez impressionnantes, de ci de là, et vous allez en voir encore plus. ES : Pourquoi la maison Serpentard est-elle – JKR : toujours ouverte ? [rire général] ES : Oui ! Elle stigmatise toutes les haines ! JKR : Mais ils ne sont pas tous mauvais. Littéralement. [pause] La réponse, sérieusement et fondamentalement, c’est que lorsque vous acceptez quelqu’un, il faut le faire en acceptant tout de la personne en question, avec ses défauts, et nous en avons tous. C’est pareil avec le corps étudiant. S’ils pouvaient ne faire qu’un, atteindre une unité parfaite, ils auraient alors une force toute-puissante, imbattable, et je pense que c’est ce besoin, cette recherche d’unité et de plénitude qui fait qu’ils gardent ce quart particulier de l’école, qui ne contient peut être pas les esprits les plus généreux, les plus nobles, mais dont ils espèrent, de façon très Dumbledoresque, que cela leur permettra d’atteindre l’unité, l’harmonie. Harmonie, c’est le mot. ES : Ne pourrait-on pas – JKR : Ne pourrait-on pas simplement les éliminer ? NON, Emerson, on ne pourrait vraiment pas !! [rire général] ES : Ne pourrait-on pas les dispatcher dans les trois autres maisons, et peut-être que ça ne serait pas la perfection, mais ça s’en rapprocherait suffisamment pour qu’ils s’adaptent et ne baignent plus dans un environnement aussi négatif ? JKR : Ils pourraient. Mais souvenez vous que j’ai déjà pensé à ça – ES : Même leur pièce commune est une pièce sombre et lugubre – JKR : Hum, je ne sais pas, je pense que la salle commune des Serpentards possède une beauté particulière, spectrale. ES : C’est forcément une mauvaise idée que d’avoir réuni tous les enfants de mangemorts, tous ensemble au même endroit. [rire général à nouveau] JKR : Mais ils ne sont pas tous – ne pensez pas que je ne vous ai pas compris – nous, le lecteur, Moi en tant qu’auteure, parce que c’est ce vers quoi je vous mène – vous voyez toujours la maison Serpentard à travers des yeux des enfants des mangemorts. Ils ne sont qu’une petite fraction de toute la population Serpentard. Je ne dis pas qu’ils sont tous adorables, mais ce ne sont pas tous des Drago en puissance, encore moins des Crabbe ou des Goyle. Ils ne sont pas tous comme ça, sinon ce serait d’une brutalité sans nom, vous ne pensez pas ? ES : Mais il y a assez peu d’enfants de mangemorts dans les autres maisons, non ? JKR : Il y a des gens qui ont des connexions avec les mangemorts dans d’autres maisons, absolument. ES : Juste en plus petits nombres. JKR : Probablement. Je vous comprends. C’est la tradition d’avoir 4 maisons, mais dans ce cas précis, je voulais que chacune d’entre elle corresponde à peu près à un élément. Donc nous avons Gryffondor pour le Feu, Serdaigle pour l’Air, Pouffsouffle pour la Terre, et Serpentard pour l’Eau, raison pour laquelle leur pièce commune est située sous le lac. Une fois de plus, tout ceci rejoint l’idée d’harmonie, d’équilibre, l’idée qu’en assemblant ces 4 éléments nécessaires, vous obtenez une place forte, un endroit imprenable. Mais, comme vous le savez, ils restent séparés. ES : James était-il le seul à avoir des sentiments envers Lily ? JKR : Non. [pause] Comme Ginny, c’était une fille très populaire. MA : Rogue ? JKR : C’est une théorie que l’on m’a souvent soumise. ES : Et Lupin ? JKR : Je ne peux répondre à aucune de ces deux questions. ES : Et pourquoi pas les deux ? Chacun son tour ? JKR : Je ne peux vraiment pas répondre. ES : Pouvez vous nous donner quelques éléments, sans nous mettre sur la mauvaise voie ? [Emerson s’est trompé à ce moment : il voulait dire « sans en dire trop »] ? | |
| | | Adri Mystris Potter Directeur de Poudlard, et fondateur du forum
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| Sujet: Re: Interview révélatrice... Mar 10 Jan - 20:20 | |
| Partie 8 JKR : Je n’ai jamais, à ma connaissance, menti lorsque l’on me pose des questions à propos des livres. A ma connaissance. Vous imaginez bien que l’on m’a posé des centaines de questions, il est donc parfaitement possible qu’à un certain moment je me sois trompée ou que j’ai donné une mauvaise réponse sans en avoir l’intention, ou encore j’ai pu donner une bonne réponse, qui s’est par la suite avérée fausse car j’avais entre temps changé d’idée sur un passage particulier. C’est pour cette raison que répondre à une question avec trop de détails me donne l’impression de m’enfermer dans cette réponse, car j’ai besoin d’avoir suffisamment de libertés pour arriver où je veux et le faire à ma façon, mais jamais sur un point essentiel de l’histoire. Lupin aimait beaucoup Lily, formulons le ainsi, mais je ne veux voir personne commencer à s’imaginer qu’il était en compétition avec James pour elle. Elle était populaire, et c’est pertinent. Je pense que vous avez pu vous en rendre compte. C’était un sacré bout de femme. MA : Comment en sont-ils arrivés à sortir ensemble ? D’après ce que l’on a pu lire, elle détestait James. JKR : Vraiment ? Vous êtes une femme, vous voyez ce que je veux dire. [rires] ES : Comment diable les jumeaux ont-ils su que lors de la coupe du monde, l’Irlande gagnerait mais que la Bulgarie attraperait le vif d’or ? JKR : Et bien je pense qui si vous étiez vraiment un fan de Quidditch, vous auriez pu le prévoir. Ce qu’ils ont – ES : Mais comment une telle chose est-elle prévisible, parce que l’on ne sait jamais à quel moment le vif d’or va apparaître. JKR : C’était le risque. Ils ont tout misé là-dessus. C’est tout Fred et George non ? Ils sont les risque-tout de la famille. Vous avez Percy d’un côté du spectre, conformiste et faisant les choses correctement – et vous avez Fred et George, qui prennent un chemin totalement différent et sont prêts à risquer le tout pour le tout. Ils ont misé tout ce qu’ils avaient, ce qui est le maximum que l’on puisse faire. MA : Comment ont-il réussi à faire fonctionner la carte du Maraudeur ? JKR : Ne pensez vous pas – Bien. C’est comme ça que je me le suis expliqué à l’époque, et ça semble un peu spécieux comme explication. Ne pensez vous pas que c’est tout à fait dans l’esprit de Fred et George de sortir quelque chose comme ça en rigolant, et voir ce bout de papier se transformer ? MA : Oui. JKR : Ne pouvez vous pas les visualiser ? ES : Mais la phrase exacte ? C’est juste un énorme coup de chance, ou bien Felix Felicis – JKR : Ou, la carte les a aidés. MA : Oui, tout à fait. Je les vois tout à fait discuter et se raconter des blagues entre eux – JKR : Et la carte tout d’un coup s’animer par ci par là, au fur et à mesure qu’ils se rapprochent du but, et finalement ils tombent sur la bonne combinaison de mots et tout apparaît. ES : Que diable Aberforth Dumbledore pouvait-il faire avec ces chèvres ? [grand éclat de rire général] JKR : Vos spéculations seront aussi bonnes que les miennes. [rire maléfique !] MA : Excellent. Et Dumbledore fait une petite blague à propos de lui dans ce tome, à propos de connaître des gens dans des bars. JKR : Oui, tout à fait. Oui c’est vrai. Et bien sûr vous pouvez voir Aberforth très brièvement. MA : Concernant la lueur de triomphe [dans les yeux de Dumbledore, fin du tome IV] va-t-on en savoir plus ? JKR : Cela a toujours une signification très importante. Et pour être honnête, je ne vous ai pas dit grandchose de très important pour l’instant, donc vous pouvez laisser libre cour à votre imagination sur ce point. ES : Je pense que tout les lecteurs a réalisé que c’était très important quand ils ont fini ce passage, mais nous n’avons toujours pas vu la matérialisation de ce passage dans les tome V et VI. JKR : Et bien, c’est toujours aussi important. ES : Nous attendons toujours la grosse révélation. JKR : Absolument, c’est pour le tome VII. Le tome VII. MA : A la fin du tome VI on a le sentiment de savoir ce qu’Harry planifie, mais cela peut-il occuper tout le reste de l’histoire ? JKR : Non, pas tout. Evidemment, il n’y a pas que ça, mais quand même, c’est le moyen de tuer Voldemort. Ce qui ne veut pas dire que ce ne sera pas un voyage long et tortueux, mais c’est ce qu’il doit faire. Harry sait maintenant – enfin, nous pensons qu’il le sait – ce à quoi il doit faire face. Les spéculations de Dumbledore ne sont jamais très éloignées de la vérité. Je ne veux pas en dire trop, mais Dumbledore déclare, « Il y en a 4 disséminés là dehors, tu dois te débarrasser des 4, puis partir à la recherche de Voldemort. » Donc il en est là, c’est cela qu’il doit faire. ES : C’est une lourde responsabilité. JKR : C’est une énorme responsabilité. Mais Dumbledore lui a donné certains indices très importants et Harry également au cour des six premiers tomes a amassé plus de connaissance qu’il ne le réalise. C’est tout ce que je dirais. ES : Ca semble tellement impossible. Si Harry était allé à la grotte par exemple, il n’aurait jamais pu réussir cette épreuve tout seul. JKR : Et bien je suis prête à parier maintenant, qu’avant la fin de la semaine au moins un des horcruxes aura été correctement identifié par certains lecteurs qui auront eu une relecture attentionnée de la série. MA : Quelqu’un m’a dit, hier soir, que si Ginny, avec le journal intime – JKR : Harry a définitivement détruit ce morceau d’âme, vous l’avez vu prendre forme, vous l’avez vu être détruit, c’est fini. Et Ginny n’est d’aucune façon possédée par Voldemort. MA : Est-elle toujours fourchelangue ? JKR : Non. MA : Est-elle la débitrice d’Harry depuis le tome II ? JKR : Non, pas vraiment. Queudver est différent [allusion au fait qu’Harry l’a épargné dans PdA]. Vous savez une partie de moi adorerait vous expliquer toute l’histoire, tout le scénario du tome VII, vraiment, j’aimerais honnêtement. ES : Nous ne voudrions pas l’entendre. JKR : « Oui, allez y, nous nous bouchons les oreilles ! » [rires] ES : Qui est la marraine d’Harry ? JKR : Il n’en avait pas. ES : Vraiment ? JKR : Et bien, Sirius n’a jamais eu le temps de rencontrer une petite copine, et encore moins de se marier. ES : Ils auraient aussi bien pu choisir quelqu’un parmi les proches de la famille. JKR : Ils étaient à couvert lorsqu’ils ont baptisé Harry. Ce ne devait pas être un baptême avec plein d’invités, car il était déjà en danger à ce moment là. C’est donc quelque chose qu’ils devaient faire le plus secrètement possible, avec le moins de gens possible, et ils voulaient faire cet engagement avec Sirius. Et – oui. Je ne peux en dire plus. [le trio commence à réaliser l’heure] MA : Pourrait-on faire une autre interview ? [rires] JKR : Pourquoi pas ? MA : Je veux dire sérieusement, pendant une semaine. [rire général] JKR : Il vous suffit de me séquestrer dans une cave – MA : Attention Jo, je suis Sicilienne – [rires] MA : Attendez, nous avons une dernière question [Melissa enfile les lunettes vertes et sort la plume verte que Bel et Puffin de Leaky Lounge ont préparé pour faire une blague à Jo] [grand éclat de rire général] JKR : RITA ! Vous m’avez manqué ! JKR : Je vais vous dire, il n’y a qu’une façon d’appréhender les articles de Rita, et c’est le rire. Autrement vous risquez de devenir un peu fou. Et bien sûr, j’ai maintenant ma poubelle [sur la version texte, en anglais, - rubbish bin - du site officiel de JKR] C’est vraiment extraordinairement libérateur de pouvoir enfin dire directement aux gens qui lisent les livres « c’était n’importe quoi ». Ca n’est jamais sur quelque chose d’important, mais mis bout à bout, cela peut réellement conduire quelqu’un dans la mauvaise direction, je pense. Bref, Rita. J’aime beaucoup, vraiment beaucoup. MA : C’est drôle n’est ce pas ? Ils ont fait ça pour moi. JKR : C’est fantastique. Vous savez que Miranda Richardson l’incarne dans la coupe de feu. J’attends avec impatience de la voir. MA : Nous avons vu, nous avons été sur les lieux du tournage un jour où elle tournait. JKR : Vraiment ? ES : Elle crève l’écran ! JKR : C’est une actrice très talentueuse. ES : Oh, j’ai une question à propos de ça. Lorsque vous écrivez vos livres à présent, voyez vous les acteurs du film, ou vos propres personnages ? JKR : Mes propres personnages. Toujours. ES : Leur visage ne vous influence pas du tout ? JKR : Pas du tout. Je vois toujours mon Ron, mon Harry, ma Hermione. J’ai commencé à les écrire bien trop longtemps avant que les films ne sortent pour que les images des acteurs ne les remplacent. Ca a été ma chance. J’avais vécu avec ces personnages pendant si longtemps, ça ne pouvait avoir aucun effet. Occasionnellement peut-être que – avec Ron/Lavender par exemple, peut-être que je pense à Rupert. Ce que je veux dire, c’est que ça avait toujours été planifié ainsi, évidemment, mais il m’arrive d’émerger d’une pause café et de sourire en pensant à Ron. MA : En train de faire quoi ? JKR : Pas tant en train de le faire, car il a toutes les capacités pour le faire, mais je pensais plutôt à lui en train d’assister au casting pour Lavender, ce genre de choses. Cela vous fait sourire lorsque vous connaissez les acteurs qui vont jouer ces scènes. Mais je répète ce que j’ai déjà dit – vous ne trouverez jamais de meilleurs acteurs que ces trois là, Dan, Rupert et Emma, considérant ce par quoi ils sont passés. Ils sont incroyables. [pause pour regarder l’heure] JKR : Je sais. MA : 66 pages de questions, Jo. JKR : Oh mon dieu. ES : Continuons à les poser jusqu’à ce qu’elle nous mette dehors. [rire général] | |
| | | Adri Mystris Potter Directeur de Poudlard, et fondateur du forum
Nombre de messages : 1657 Age : 32 Localisation : En Compagnie de Maggie Date d'inscription : 18/08/2005
| Sujet: Re: Interview révélatrice... Mar 10 Jan - 20:21 | |
| Partie 9 ES : La fonction d’Hagrid : gardien des clés : cela a-t-il une signification particulière ? JKR : Simplement qu’il peut vous faire entrer et sortir de Poudlard, donc c’est un peu plus intéressant que ça, mais ça n’est pas beaucoup plus intéressant. Une fois de plus, ça n’est pas quelque chose sur lequel les gens devraient s’attarder trop longtemps. MA : Harry et Ron liront-ils un jour « L’Histoire de Poudlard » ? JKR : Jamais. [Rires] C’est génial pour moi, parce que je peux tout cacher derrière cette phrase « Quand allez vous donc le lire ? » Du coup, Hermione met le lecteur au courant en même temps, donc je ne pourrais jamais le leur faire lire. MA : Dobby était-il au courant pour la prophétie ? JKR : Non. MA : Savait-il pour les Potters – JKR : Ils connaissait leur histoire, mais bien sûr ses connaissances étaient réduites à ce qui se savait au sein de la maison Malfoy. MA : Oh, en voilà une de nos forums que j’avais vraiment envie de vous poser. Rogue a-t-il déjà été aimé par quelqu’un ? JKR : Oui, c’est le cas, ce qui dans un certain sens le rend encore plus coupable que Voldemort, à qui ça n’est jamais arrivé. ES : Pourquoi les sorciers et sorcières ne transplanent-ils pas lorsqu’ils sont en danger ? JKR : Et bien c’est comme le reste. Il est fatiguant de s’arrêter en pleine écriture d’une scène d’action pour le dire au lecteur, mais il y a des moyens de stopper l’action. Parfois ils transplanent, mais souvent, lorsqu’une telle scène se présente, c’est dans un endroit d’où l’on ne peut pas transplaner, comme Poudlard. Donc ça n’est pas une option envisageable lorsqu’Harry est à l’école. Il y a d’autres raisons. Vous pouvez vouloir faire face et combattre. Mais ils transplanent parfois. JKR : [à Mélissa] Allez y, lancez la question. MA : Y avait-il quelqu’autre à Godric’s Hollow la nuit où les parents d’Harry ont été assassinés ? JKR : Sans commentaire. [rire général] JKR : Je suis désolée !
Traduit par Noz Pour le Chaudron Baveur | |
| | | Sabrina Black Gryffondor
Nombre de messages : 442 Age : 29 Localisation : En train de penser à mes amis... Date d'inscription : 03/09/2005
| Sujet: Re: Interview révélatrice... Mer 11 Jan - 16:25 | |
| Ya rien a dire...Merci! | |
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| Sujet: Re: Interview révélatrice... | |
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| | | | Interview révélatrice... | |
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