Aujourd'hui, nous allons apprendre à connaître et à reconnaître
l'asphodèle.
Il existe plusieurs variétés d'asphodèle et d'ailleurs, les botanistes ne s'entendent pas à propos de leur classification!
Nous nous arrêterons donc à l'asphodèle blanche, dite "Albus", car Albus, signifie "blanc"...
Nom : Asphodèle
Nom scientifique : Asphodelus Albus Miller
Autres noms : Bâton de Jacob ou Asphodeline ou Asphodèle, Poireau-de-chien
Règne : Plantae
Classe : Liliopsida
Ordre : Liliales
Famille : Liliaceae (Liliacées)
Genre : Asphodelus
Description : Plante vivace haute de 1.50 m, à nombreuses feuilles charnues de plus de 50 cm. Grappe de fleur pouvant atteindre 50 cm de longueur.
Ses fleurs sont blanches, striées. Le centre est brun rosâtre, parfois rosé.
Les tubercules (racines) ont la forme d'une petite patate allongée renfermant des substances nutritives proches de l'amidon.
Floraison : d'avril à août.
Après la floraison apparaissent des fruits sphériques vert foncé (puis brunissant à maturité) faisant 3 à 5 mm de diamètre.
Une fleur d'asphodèle.Observez bien la structure de la fleur et la structure de la grappe.
Habitat et culture :Originaire du sud, sud-ouest et ouest de l'Europe jusqu'à 2000 m, d'Afrique du Nord. Se rencontre dans les landes, pelouses, coteaux, bois. Surtout dans l'ouest, le centre et en moyenne montagne.
S'accommodant de toutes les terres, l'asphodèle pousse en fait un peu partout, tant que le sl est riche et bien drainé.
Elle fleurit au printemps et sèche l'été.
Elle aime à croître sur les tertres funèbres.
Comment la cultiver? Semis au printemps ou division de touffe en août-septembre.
Une asphodèle sur une pelouse rocailleuse (1 000 m d'altitude) dans les Hautes Pyrénées.
Sur une verte prairie...
Usages :Les Grecs et les Romains la considéraient comme une plante magique : ils croyaient qu’elle guérissait les morsures de serpent et les maladies de la femme. L’asphodèle était la plante des enfers. Encore maintenant, dans les pays méditerranéens, on fleurit les tombes avec les asphodèles, pour que sa racine nourrisse l'âme des disparus.
On dit que les bergers les cuisaient dans l'eau bouillante et les broyaient pour en faire de la farine et du pain en période de vaches maigres (quand il n'y avait pas beaucoup à manger).
La poudre de sa racine mélangée à une infusion d’armoise donne un somnifère très puissant : la goutte du mort-vivant.
Les tiges séchées servent de fourrage et s'utilisent pour la confection d'objets (flambeaux dans les maisons, les cabanes ou pour voyager la nuit. Avec les feuilles on confectionnait des matelas, des selles.)
Les feuilles fraîches étaient utilisées pour soigner les plaies, ainsi que pour éloigner les moustiques. Autrefois c’était un aliment recherché qu’on mélangeait à des figues. Les grappes de fleurs se consommaient comme les asperges. Elle fut aussi récoltée pour nourrir les porcs.
C'est la plante protectrice par excellence. Jadis, on confectionnait des croix destinées à protéger les récoltes ou les favoriser. La nuit de la Saint Jean, son rôle dans le rite était également important.
Historique : Fleur sacrée dans la mythologie grecque et romaine, emblème de la résurrection, relatée par Homère (l'Odyssée) qui l'associait aux Champs Elyséens où séjournaient les âmes des morts, qui se nourrissaient de leurs racines.
Dans la mythologie grecque, le Pré de l'Asphodèle (ou Plaine des Asphodèles) est un lieu des Enfers. C'est l'endroit où séjournent la plupart des fantômes des morts.
L'asphodèle revêt encore de nos jours une importance symbolique en Corse, Grèce et Italie. En Corse (Asphodelus microcarpus Viviani), durant les fêtes de la Toussaint, les épis floraux étaient trempés dans de l'huile d'olive, puis allumés et déposés près des tombes. Il a les propriétés de résister au feu.